Texte consacrée à la mémoire d’Édouard Drumont et à sa libre parole :
Mesdames et Messieurs, Chers amis, chers camarades,
Dans l’impossibilité d’être parmi vous à Toulouse en ce 2 décembre 2017, à l’occasion de cette réunion consacrée à la mémoire d’Édouard Drumont, j’ai tenu, au nom de la rédaction de la Revue Militant à vous adresser ces quelques mots.
Édouard Drumont est le premier écrivain et penseur qui, par l’ampleur de son œuvre, la finesse de ses analyses, a mis en évidence combien la France était à la fin du XIXe siècle atteinte dans son cœur, dans son âme et était menacée de mort. Par son analogie entre le corps humain et le corps social, il a jeté les fondements de la doctrine nationaliste qui montre que la société, tel un ensemble organique, est soumise, non pas à la fantaisie des volontés de l’homme mais à des lois qu’il ne s’agit pas d’inventer mais de découvrir. Il a mis en évidence que, sous des dehors rutilants, la société française de la fin du XIXe siècle était déjà dans un état de putréfaction avancée, putréfaction qui aujourd’hui ne peut plus être cachée tant notre France millénaire et notre civilisation européenne donnent un spectacle de désolation et de dépravation mentales, intellectuelles et dans les mœurs.
La cause en est simple, claire, bien qu’elle soit dissimulée sous l’habillage des discours républicains et maçonniques de l’époque, lesquels n’ont jamais cessé jusqu’à nos jours de proliférer et de développer, sinon marteler les mêmes erreurs et mensonges. Cette cause est tout simplement la Révolution de 1789 qui a produit un renversement absolu de la rationalité humaine. Jusqu’alors, les hommes se savaient soumis aux lois de l’ordre universel auxquelles ils devaient se conformer pour vivre de manière saine, équilibrée, harmonieuse. Avec 1789, ce n’est pas seulement un Ancien régime sclérosé qui s’est effondré mais une révolution mentale qui s’est produite, par laquelle l’homme s’est placé au centre du monde, s’arrogeant l’orgueilleuse audace de penser que le monde pouvait obéir à ses volontés, à la lumière de sa seule raison, devenue la colonne et le fondement de la vérité. Vérité vacillante, changeante cependant, au gré de ses modes, de ses fantaisies. Alors que la gangrène rationaliste des fausses Lumières s’est étendue à toute l’Europe, à la faveur des deux guerres fratricides européennes du XXe siècle, nous en avons la sauvage illustration de nos jours avec l’inversion des principes naturels, dont la dénaturation du mariage, la légalisation de l’avortement, le fait de privilégier l’étranger sur le régnicole sont des manifestations éclatantes.
Édouard Drumont, en étudiant l’évolution de la société française, avait mis en évidence que, derrière le paravent des loges maçonniques, la matrice de cette société subvertie était le judaïsme politique. Son livre majeur, la France Juive, met en évidence le magistère qui régit l’ère rationaliste issue de 1789 : celui que nous désignons sous l’appellation de judaïsme politique. En effet, au fil des siècles, par la longue infiltration mentale des manières de penser de la kabbale juive et du gnosticisme qui lui est lié, c’est toute la pensée helléno chrétienne qui s’est trouvée subvertie. D’abord par les « humanistes », dont Erasme est le représentant majeur, ensuite par les sectes protestantes qui, toutes, prônent la religion individuelle, le subjectivisme en lieu et place de la recherche de la vérité à partir du réel, l’idée étant que Dieu s’engendrant dans l’homme, l’homme est donc Dieu lui-même.
Et il est vrai que le XIXe siècle et plus encore le XXe siècle ont vu la civilisation européenne et chrétienne se retrouver subjuguée par le judaïsme politique sous toutes ses formes. Le noachisme, qui n’est rien d ‘autre que le projet du messianisme juif visant à soumettre les nations non juives au pouvoir du peuple juif, peuple prêtre intermédiaire entre Dieu et l’humanité, est bien ce projet en cours de mise en place aujourd’hui avec le mondialisme et la superclasse mondiale constituée des « gentils » coupés de leurs racines nationales et par suite dénaturés.
La cause efficiente de ce projet est la finance mondialisée et apatride, sachant que, comme l’écrivait le physiocrate Quesnay en 1767 dans sa maxime 39 : « Les fortunes pécuniaires sont des richesses clandestines qui ne connaissent ni roi ni patrie ». Le contrôle des media permet de sidérer les populations et de faire en sorte que les idées soient suffisamment filtrées pour que ne disposent d’une véritable audience que les revues diffusant des propos servant le rationalisme des Lumières ou en dérivant d’une manière ou d’une autre, l’acide dissolvant de l’antiracisme – à savoir le racisme anti-blanc – n’en étant pas la moindre partie.
Dès lors, parler de libre parole relève d’un combat pour que la vérité ne soit pas étouffée, pour que les nations, promises à l’étouffement, puissent survivre avant de se régénérer. Aujourd’hui parler de liberté d’expression en France et en Europe est doublement faux :
– D’une part, parce qu’il existe depuis la loi Pleven de 1972, puis la loi Gayssot de 1990 l’interdiction de tenir certains propos et de défendre certaines thèses ;
– D’autre part, parce que le fait d’être l’objet d’une omerta généralisée, en ne pouvant pas diffuser largement ses idées, en ne disposant d’aucun relais médiatique, lesquels sont systématiquement refusés, d’être l’objet de tentatives de diabolisation, signifie en fait que la liberté de parole n’existe que pour les laquais du système en place, à savoir le système démocratique, laïciste dont la loi de nature religieuse est, répétons-le, le corpus de l’anti racisme.
Aussi, il est précieux qu’existent et vivent des revues nationalistes comme Militant, qui vient de fêter le 1er décembre ses 50 ans d’existence par un Banquet nationaliste hier soir, le premier numéro de cette revue étant paru le 1er décembre 1967. Il est vital pour notre santé mentale et pour l’avenir de notre nation que paraissent des revues qui analysent l’actualité à l’aune des clés fournies par la doctrine nationaliste, qui est tout simplement penser la politique en fonction de l’intérêt national, lequel s’ancre dans une tradition millénaire, la tradition étant le code génétique d’une nation.
Il est essentiel que des réunions comme celle d’aujourd’hui se tiennent régulièrement, se multiplient et permettent de rassembler les Français non reniés, ceux qui ne sont pas dupes des mensonges et du bourrage de crâne que le régime en place tente de leur inculquer. Ces journées, outre leur rôle de mettre les nationalistes en relations, de nouer des amitiés, ont un rôle formateur car elles permettent de nourrir la pensée nationaliste et former les participants, concourant à assurer la transmission de l’âme nationale aux jeunes générations mentalement mutilés par les services scolaires de l’Anti-France.
Je salue une nouvelle fois l’initiative de mes amis nationalistes toulousains qui ont organisé cette belle manifestation nationaliste. Je leur souhaite un plein succès et j’adresse, au nom de la rédaction de Militant, nos fraternelles salutations nationalistes aux participants présents en ce 2 décembre 2017 à Toulouse.
André Gandillon.
Rédacteur en chef de la Revue Militant.