SOMMAIRE :
Sachons affirmer ce que nous sommes (Militant)………………………………………………… page 3
Rejet de leur système démocratique : « Élections ou pas ? (François PALAFFITTES).. pages 4 et 5
De l’effondrement au chaos (André LE BLOCH)………………………………………….pages 6 à 10
Le nationalisme en Suisse (Samuel KLAY)…………………………………………………pages 11 à 13
Le monde Blanc et l’obésité (Edme JOUANNEAU)………………………………………………..page 14
La révolution migratoire et ses pourvoyeurs (Albert FOEHR)…………………………………. page 15
Chronique impertinente………………………………………………………………………………………page 16
Sachons affirmer ce que nous sommes
Au cours de la campagne électorale de ce printemps 2017, les débats auront tourné en premier lieu autour de sordides affaires de corruption et de népotisme, déballage coutumier des régimes démocratiques dans lesquels les élections rendent fous les membres de la classe politique. Toutefois, les protagonistes de ce spectacle fangeux ont tenté de se donner une apparence de sérieux en traitant certains des problèmes auxquels sera inévitablement confrontée la future équipe gouvernementale. Mais cela s’est fait, comme le plus souvent, de manière biaisée.
Citons les problèmes économiques, telle la question du maintien ou non dans la zone euro mais sans aborder pas la question de fond qui est celle de l’Europe fédérale : en effet, une monnaie unique tend à égaliser les conditions économiques des pays membres, les plus riches (en l’occurrence l’Allemagne) procédant à des dépenses de transfert vers les régions qui le sont moins (les États méditerranéens). Si cette mécanique est refusée, ce que font les Allemands, la zone est vouée à l’éclatement ; sinon nous sommes confrontés à une politique d’intégration forcée qui conduira aussi à de graves turbulences. Citons les questions sociales, notamment la volonté des représentants de l’oligarchie mondialiste de rallonger l’âge légal de la retraite selon une logique qui fera fixer celui-ci un jour prochain à 90 ans ! L’immigration a aussi été abordée, sans répondre à la question de fond, à savoir le vieillissement de l’Europe et la volonté des peuples d’Europe de rester eux-mêmes et maîtres chez eux ; le débat a piteusement tourné autour du fait de savoir si l’on devait autoriser l’entrée de 200 000 ou de 10 000 envahisseurs par an : rhétorique de boutiquiers, non pas d’hommes d’Etat.
Il est une question, toutefois, qui demeure en dehors de tout débat, y compris au Front National qui apparaît objectivement comme la réincarnation de la IIIe République radical-socialiste et laïcarde : la question de définir et affirmer qui nous sommes charnellement, spirituellement, culturellement. Le sujet n’est pas anodin car c’est à partir de cette connaissance précise et sans ambiguïté de ce qu’est la nature de notre communauté de destin que se définit une politique au service de la France.
Tout au plus, est ressassée la doxa républicaine qui confond frauduleusement la France plus que millénaire avec leur « république », concept idéologique désincarné et déterritorialisé puisqu’il s’il s’agit d’une idéelle république universelle posée par les hasards de l’histoire sur le sol français.
Or, cette question est première. En témoigne le livre de Jean-François Chemain « Tarek, une chance pour la France », écrit par un professeur de collège dans lequel il montre que le fait de refuser notre être historique nous conduit à la catastrophe. Il s’agit du refus de proclamer les racines chrétiennes de la France, que la cause en soit l’idéologie maçonnique et anti cléricale ou la simple lâcheté.
Or le livre précité montre combien les jeunes issus de l’immigration musulmane ne s’y trompent pas : pour eux, un Français est un chrétien, en dépit de ses reniements. Pour eux, la laïcité se résume au fait que les Français n’ont plus le courage d’affirmer ce qu’ils sont, qui ils sont. Finalement, au lieu d’être respectés, ils sont méprisés. Plus encore, cette posture idéologique renforce leur sentiment d’appartenance au monde musulman et les fonde à vouloir imposer l’islam dans une France en déshérence, qui se renie. Cela n’a rien de surprenant. La nature ayant horreur du vide, les sociétés privées de spirituel le voient se réintroduire d’une autre manière.
Le concept de laïcité est impensable en dehors du système métaphysique chrétien qui est le seul à établir la distinction entre les domaines du spirituel et du temporel. Et plus encore, c’est dans le catholicisme qu’il a connu sa meilleure expression car dans le protestantisme la prégnance religieuse est partout et dans l’orthodoxie, l’identité nationale est inséparable de l’élément religieux : la Russie nous en fournit un exemple vivant.
La neutralité de l’Etat, puisque c’est ainsi que la laïcité était présentée par Aristide Briand, rapporteur de la loi de Séparation de 1905, pouvait être concevable lorsque tous les habitants de la France participaient du système de pensée helléno chrétien, qu’il s’agisse des catholiques, des protestants, et même des athées, l’athéisme étant impensable dans le monde musulman ou hindou (et même chinois puisque le confucianisme ne traite pas de la transcendance au seul motif qu’il n’en peut rien dire). La laïcité était en outre un moyen commode de traiter le problème, pendant depuis le XVIe siècle, de la coexistence du catholicisme et du protestantisme.
Que l’on ait la foi ou non, (et tout a été fait pour que les gens ne l’aient pas) la France est un pays chrétien et plus spécifiquement catholique. Le catholicisme est l’âme de la France et les problèmes de la France viennent de ce que le christianisme a été attaqué dès le règne de Louis XIV, ce dont Paul Hazard a traité dans son ouvrage majeur « la Crise de la conscience européenne ». On ne peut s’affirmer français sans au moins se considérer nominalement comme chrétien, attribut par lequel les populations extra européennes, d’instinct, nous désignent. Quant au néo paganisme contemporain, il est une reconstitution artificielle de systèmes religieux éteints, faite de gnosticisme mêlé de scientisme et de subjectivisme. Ses adeptes ne trompent personne sauf eux-mêmes et l’antichristianisme viscéral de certains d’entre eux en fait les alliés objectifs du judaïsme politique (qu’ils affirment combattre) et des ennemis de notre civilisation. Or le christianisme est l’assomption du paganisme antique en ce sens qu’il a porté la spiritualité européenne à un niveau inégalé en assumant l’héritage antique.
A ce refus d’assumer ce que nous sommes, s’adjoint la repentance permanente. Là encore, il ne s’agit pas d’un travers de l’esprit chrétien mais bien d’un travestissement d’idées chrétiennes devenues folles pour reprendre Chesterton. La véritable repentance consiste à reconnaître ses erreurs pour se donner les moyens de ne plus les commettre et, à partir de là, sortir plus fort de l’épreuve. Celle qui sert de doxa à leur république et à l’ensemble des pays de l’U.E. est la culture de la haine de soi, de ses ancêtres. Quant au christianisme véritable, celui qui a fait la grandeur de notre civilisation, c’est celui vécu par Mgr. Maillol de Lupé qui affirmait : « au Christ souffrant, nous préférons le Christ combattant ».
Bien entendu, aucun des candidats n’ira dénoncer l’emprise du judaïsme politique sur la France, étant entendu que le magistère politique et spirituel de l’occident est celui de l’hégémonie du judaïsme politique depuis 1945.
Voilà donc les problèmes de fond qui n’auront pas été abordés au cours de cette campagne présidentielle, pas plus que les précédentes, et qui pourtant sont les premiers à traiter d’urgence. Seule la doctrine nationaliste, fondé sur l’expérience de l’histoire apporte les réponses à ces questions fondamentales.
MILITANT