Une dynamique révolutionnaire : les élites mondialisées contre les peuples
Les media de grande diffusion, porte-paroles des groupes de pression mondialistes, ne cessent de flétrir et traiter avec mépris les mouvements politiques et les courants de pensée qualifiés de « populistes ». Ils sont représentés comme étant attachés à des idées arriérées, relevant d’une époque révolue qui ne va pas dans le sens de l’histoire qu’ils ont décrété, à savoir celui de la mondialisation et du mondialisme, de la réalisation du « village planétaire ». Corrélativement, leurs capacités intellectuelles sont systématiquement dévaluées, comme ce fut le cas lors de l’échec du référendum du 29 mai 2005 où les partisans du rejet de l’Europe intégrée étaient présentés comme des gens de faible QI à l’instar des Anglais qui ont voté pour le Brexit.
Mais plus encore – et c’est là que situe la perversité de ce discours médiatique – vouloir rester attaché à son terroir, à sa patrie, à ses traditions est moralement condamnable car cela revient à professer l’égoïsme, le repli sur soi au lieu d’être « ouvert à l’autre », de professer la non-discrimination, antiennes devenues la matrice de la religion séculière des « droits de l’homme » imposée à coup de lois, à commencer par la loi Pleven de 1972.
Pour couronner le tout, toute critique de la mondialisation mondialiste en cours est ainsi délégitimée de manière commode à l’aide d’un mot clef qui est censé provoquer un effet de rejet pavlovien : « fasciste », mot qui, dans le langage courant, est sensé évoquer le mal. Quant à ceux qui, tels les nationalistes, développent une critique sans concession de cette emprise mondialiste, il leur est appliqué un disqualifiant suprême, celui de « nazi », à savoir des personnes incarnant l’horreur dite « absolue ».
Cette inversion accusatoire ne manque d’ailleurs pas de piquant de la part de gens qui subvertissent les mœurs, et promeuvent le meurtre des enfants à naître avec l’avortement. En réalité, les qualificatifs réputés infâmants de « fasciste » et de « nazi » sont le moyen commode qu’utilisent en Occident les classes supérieures, dénationalisées, mentalement apatrides et culturellement mondialisées pour tenter de justifier leurs choix politiques et sociaux. Ils sont aussi l’outil intellectuel utilisé pour maintenir, par sidération mentale, une position dominante de plus en plus menacée par la fracture qui s’est faite jour et ne cesse de grandir au sein des peuples dont elles sont originellement issues et dont elles trahissent objectivement les intérêts au point d’en menacer l’existence.
En effet, nos sociétés occidentales se trouvent traversées par une ligne de faille toujours plus élargie entre ceux qui occupent les places dirigeantes et le reste de la population.
Pour l’essentiel, ceux qui occupent la fonction d’élites politiques, économiques et magistérielles, ne sont plus en réalité l’élite de la nation mais une nouvelle et intolérable élite vivant en France mais qui n’est plus de France. Par leurs choix, intellectuels, sociétaux, résidentiels, économiques, ils nourrissent un processus de désaffiliation sociale et culturelle vis-à-vis de la substance de la société, à savoir les classes moyennes, ouvrières et paysannes, pour ce qu’il subsiste de ces dernières.
Ils habitent dans des zones protégées par le prix exorbitant du mètre carré immobilier, tandis que la masse des salariés se trouve reléguée dans des banlieues de plus en plus lointaines, surtout lorsqu’elle tente d’échapper à l’une des conséquences majeures de la politique de trahison qu’elle subit de plein fouet : l’immigration de masse, inassimilable mais conquérante de fait par le champ libre qui lui est laissé sciemment et lâchement par les dirigeants politiques. Surtout, les classes moyennes et populaires souffrent violemment des effets de la mondialisation ultra libérale en cours. La fracture sociale se nourrit d’une fracture économique entre une minorité qui profite de cette mondialisation et une immense majorité qui en fait les frais et connaît un déclassement chaque jour plus sensible. Ceux qui sont le « tout » de la nation, ne sont politiquement plus rien.
La masse du peuple se reconnaît de moins en moins dans cette classe dirigeante et ce sentiment chaque jour éprouvé de devenir étrangère dans son propre pays provoque inévitablement et sainement une prise conscience qui se traduit par la montée en puissance de partis et de candidats dits « populistes ». Le phénomène est général : Donald Trump aux Etats-Unis, l’AfP en Allemagne, le Front National en France, sont l’expression de ce mal être. Ils traduisent la souffrance des peuples blancs et chrétiens pris dans un piège patiemment tendu depuis le XVIIIe siècle et qui ne veulent pas mourir. De fait, à travers de nouvelles formes de solidarités sociétales et par l’attachement marqué à des terroirs pour ceux qui résistent consciemment ou d’instinct au déracinement programmé par le magistère mondialiste, bat le cœur des peuples, respire la tradition nationale, véritable code génétique d’une nation.
C’est cela qui est vilipendé, ridiculisé, criminalisé par les élites apatrides. Or ces mouvements, s’ils expriment cette volonté des peuples Blancs de se rétablir, ne pourront jamais y parvenir : ils ne font que critiquer les dérives en cours mais ne remettent pas en cause le système qui les provoque. Plus encore, ils le cautionnent par leur caractère électoraliste et démocrate. Ils refusent de voir que le système démocratique est indissociable des dérives qu’ils dénoncent. Ils ne saisissent pas la contradiction qu’il y a à vouloir être membre actif, voire zélé, d’un système qui est le pire ennemi des idées qu’ils affirment défendre. Beaucoup y perdent leur âme.
Cette incohérence vient de ce que les mouvements populistes n’ont pas de doctrine. Or une doctrine et une conception politique complètes et cohérentes sont nécessaires pour réussir un combat politique. Elles existent : ce sont la doctrine et la pensée nationalistes. Rappelons que le nationalisme, doctrine prônant la primauté du spirituel sur le matériel, envisage et résout chaque problème par rapport à l’intérêt national. Il est une unité de doctrine, de direction et de méthode, ce que n’ont pas les partis populistes.
Or la fracture sociétale en cours est par nature révolutionnaire. Elle constitue le levier à partir duquel il sera possible de mettre fin aux dérives mortelles que nous vivons, lorsque les contradictions de l’ordre dominant le feront vaciller. Pour cela, il faut s’appuyer sur une organisation politique solide, ancrée dans l’expérience et les générations anciennes et nouvelles, se former, se structurer et s’organiser encore et toujours pour forger l’outil de la victoire et du redressement. En France, le Parti Nationaliste Français est cet outil.
Éditorial MILITANT