Militant N° 684 – Exploitons la faille du «Brexit» pour nous délivrer de l’oppression mondialiste

SOMMAIRE :
Exploitons la faille du « Brexit » pour nous délivrer de l’oppression mondialiste (Militant)…………………. page 3
Puçage et paiement digitalisé : vers le totalitarisme absolu (Edme JOUANNEAU)………………………….. page 4
Bruits de bottes à l’Est (Albert FOEHR)………………………………………………………………….page 5
Totalitarisme, management et kabbale (André GANDILLON)…………………………………………..pages 6 à 10
Brésil : que cache la destitution de Dilma Rousseff ? (Maurice GUFFROY)……………………….pages 11 à 13
Félonies à gogo (DIOGENE)………………………………………………………………………… pages 14 et 15
L’insidieuse dictature des banques (Charles ESCAMP)……………………………………………………… page 15
Chronique impertinente………………………………………………………………………………………….page 16

Exploitons la faille du « Brexit » pour nous délivrer de l’oppression mondialiste

Les électeurs du Royaume-Uni ont décidé par référendum, le 23 juin 2016, de quitter l’Union Européenne, l’U.E.. Ils ne se sont pas laissé intimider et influencer par les menaces à peine voilées de Merkel et de Hollande, par un matraquage médiatique jouant sur la peur, l’exploitation éhontée de l’assassinat d’une députée britannique.

 Ce « Brexit » constitue une défaite pour les forces mondialistes qui tentent, à travers la constitution de cette structure supranationale qu’est l’U.E., de parvenir rapidement à la formation d’un gouvernement mondial, avec en première étape, une gouvernance transatlantique dont le Traité transatlantique (TAFTA) est une pierre milliaire. Il marque le refus d’une fraction importante du peuple anglais de continuer à être spolié de ses richesses, de subir l’invasion migratoire que lui impose une classe politique mondialisée conduisant une politique de trahison. Il est en cela représentatif d’un sentiment croissant chez tous les peuples d’Europe de rejet de la voie soviétoïde et bureaucratique empruntée par les mondialistes depuis les années 1970.

Le Brexit est la conséquence d’une politique menée par les oligarchies européistes visant à créer un Etat fédéral européen, dans un espace politique où n’existe aucune nation européenne mais seulement des nations européennes, en affichant un mépris des sentiments des peuples qui se traduit par la volonté de leur imposer cette structure fédéraliste en ignorant leurs aspirations profondes, après avoir dénaturé le projet premier qui était l’établissement d’une union douanière, laquelle devient d’ailleurs de plus en plus inopérante avec le libre-échange, les droits de douane aux frontières de l’U.E. étant de l’ordre de 3 % . En témoigne le traité de Lisbonne de 2007 adopté à l’ombre des parlements et annulant le rejet du traité fédéraliste effectué par le vote référendaire du 29 mai 2005.

Pour autant, ne soyons pas dupes. Le « Brexit », soutenu par une partie des financiers de la City londonienne qui ont pris acte de cette hostilité populaire, est pensé par eux comme ouvrant une alternative politique à celle de l’U.E. pour atteindre le même objectif mondialiste. Celle-ci présente une plus grande souplesse, marquée par la suppression de la paperasserie sclérosante de Bruxelles. Elle doit permettre aux financiers de la City d’attirer plus facilement les capitaux internationaux et de placer ainsi la Grande-Bretagne à la tête d’un projet destiné à atteindre le but du gouvernement mondial en circonvenant plus subtilement les peuples qui rejettent l’approche bureaucratique bruxelloise. Leur plan aboutira-t-il ? C’est à voir. Aura-t-il pour prix l’éclatement du Royaume Uni, dans la mesure où l’Ecosse et l’Irlande du  Nord ont rejeté le Brexit ? Pourquoi pas. Ce serait toutefois un pas de plus vers « l’Europe aux cent régions » qui vise à détruire les Etats nations d’Europe : le mondialisme y trouverait aussi son intérêt.

Néanmoins, la volonté exprimée par les Britanniques de sortir de l’U.E. constitue une commotion majeure pour l’oligarchie européiste et bruxelloise dont les prébendes sont menacées. Ne serait-ce que pour les conserver, celle-ci va inévitablement réagir et, probablement, user du « non » britannique à Bruxelles pour aggraver les lois liberticides qui pèsent sur les peuples d’Europe. Déjà, les media assimilent « Brexit » et danger venant de l’« extrême droite ». Dans le même temps, cette oligarchie va manœuvrer pour proposer un nouveau « traité européen », d’aspect moins dirigiste et tenter de parvenir à leur but par une autre voie.

Côté britannique, les politiciens en faveur du Brexit – Ben Johnson, Nigel Farage – l’ont fait moins par conviction que par de bas calculs politiciens et, lâchement, fuient maintenant leurs responsabilités. Des négociations vont s’ouvrir. Pour quel changement, au final ? Londres était en dehors de la zone euro et de l’Espace Schengen : le Brexit n’aura donc aucune incidence sur ces domaines capitaux. Les documents officiels resteront rédigés en anglais, ne serait-ce que par la présence de l’Irlande. Le « détricotage » des réglementations imposées par Bruxelles depuis quarante ans n’aura pas non plus grand résultat. En dehors de quelques dispositions secondaires, rien ne changera. Et pour cause : est-il nécessaire d’être membre de l’U.E. pour en subir les règles ? Non, comme le montrent les exemples suisse et norvégien. Suisse et Norvège ne sont pas membres de l’U.E. mais contribuent à son budget et adaptent leurs lois pour être compatibles avec celles édictées par Bruxelles !

Maintenant, Paris et surtout Berlin voient leur rôle renforcé au sein de l’U.E.. Qu’en feront-ils ? Nombre de questions demeurent sans réponse. Et si l’U.E. venait à se démembrer par suite d’un effet d‘imitation de la part d’autres Etats membres, le recours à des méthodes brutales pourrait être envisagé, y compris la guerre. D’ailleurs, les Occidentaux, à travers l’OTAN, mènent une stratégie de tension en Europe, notamment face à la Russie voisine, tandis que les causes de conflit ne manquent pas, comme dans les Balkans, le Caucase, le Proche-Orient etc..

 Ce faisant, cet événement redouté mais jusqu’alors jugé irréalisable par l’oligarchie européiste va exacerber les contradictions qui minent l’U.E… Par sa nature d’essence totalitaire, elle est condamnée à être toujours plus sclérosée et irréformable, à l’image de ce qu’était l’Union soviétique de nature analogue. Le « Brexit » a ouvert une faille capitale au sein des forces européistes et mondialistes pour la première fois depuis des décennies. Il importe de se donner les moyens de l’exploiter et de l’élargir, profitant du fait qu’elle en appelle inévitablement d’autres, récurrentes. Conjuguées aux problèmes nés de l’invasion en cours de l’Europe, de difficultés économiques croissantes, les années à venir vont être chaotiques et plus que jamais imprévisibles.

Les nationalistes ont leur jeu à jouer. Ils doivent proposer leur propre projet qui consiste en l’organisation d’un Europe des nations, de nature confédérale, visant à organiser un nouveau « Concert des nations d’Europe », conscientes de leurs liens civilisationnels et décidés à préserver l’aire de civilisation européenne face au reste du monde, sans pour autant agresser celui-ci.

De Dublin à Vladivostok, ils doivent apprendre à mieux se connaître, à unir leurs forces, mais en comptant d’abord sur eux-mêmes, chacun dans son pays car, si nous nous sauverons tous ensemble, chaque nation se sauvera d’abord par elle-même. Les Français non reniés ont leur part à assumer. Ils doivent faire preuve de lucidité, s’unir, se former pour constituer l’outil nationaliste révolutionnaire qui permettra de modifier le cours de l’histoire et assurer à la France et aux autres peuples d’Europe un avenir fidèle à leur tradition millénaire.

MILITANT

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